Il fallait s'y attendre, pas un mot sur mon affaire. Même pas un sous-entendu, alors que,
pourtant, l'accident de Habsheim a été rappelé dans une timide séquence sur la conception
et les méthodes d'exploitation contestées de l'A 320 et alors qu'ont été dénoncés les
errements de la justice et les pressions diverses.
Les auteurs n'en ont pas moins cité et présenté des documents que j'ai été le seul
à dévoiler (distribués dans les rédactions en 1992, peu avant la grève des pilotes
pour me soutenir, puis repris dans mon livre) et sur lesquels tout le monde a fait silence
jusqu'à ce jour. Il en est ainsi, par exemple, de la note de M. Probst, de Lufthansa,
du 14 janvier 1992, traduite par mes soins. Et c'est ma traduction qui a été présentée et
lue par les "enquêteurs" de M6 ! Avec juste ce qu'il faut de comique : le document est
présenté comme émanant d'Air Inter, alors qu'on peut lire à l'écran son origine... "FRA"
(Francfort). Pas malins les Rouletabille de M6 !
Ces brillants et courageux Sherlock Holmes ont aussi évoqué une hypothèse technique que j'ai été
le seul à présenter jusqu'à ces derniers temps. Plus d'infos sur tout ce qui précède,
ici.
Faut-il rappeler que, pour tenter de me faire taire, on m'a enfermé à six reprises,
pour une durée totale de vingt mois (dont un mois et demi en UMD,
ce qui relève de la torture au regard des conventions internationales) ?
Hervé Temime, avocat de l'association des victimes ECHO, a été interviewé. Il sait
parfaitement ma situation et ses raisons (je lui ai envoyé plusieurs courriels). Il en
est de même des autres intervenants, Alvaro Rendon, le président d'ECHO et, surtout,
François Grangier et Hubert de Gaullier, pilotes ayant vécu la grève de 1992 pour me soutenir.
Personne n'a estimé devoir dire un mot des méthodes dont je suis victime.
Ainsi, M6 a refait le coup des
DNA de juillet 2005, alors que tous les médias français
savent à quoi s'en tenir sur mon affaire, ce qui vaut pour M6 (il y a une dizaine de destinataires de
cette chaîne informés, liste
ici).
Vu de l'étranger, tout cela confirme l'ampleur de cette affaire d'Etat. Il s'agit bien de
continuer à cacher des défauts majeurs et rédhibitoires de la technologie Airbus.
Sinon, pourquoi la France, tous pouvoirs confondus, continuerait-elle à s'enfoncer aussi ouvertement
dans cette caricature délirante ?