Plusieurs journalistes du Point, dont l'auteur des articles, sont informés de certaines réalités
(ils sont dans cette
liste). Deux m'ont répondu
(François Malye et Frédéric Lewino).
S'agissant du "scénario défendu depuis toujours par les pilotes", Le Point se trompe. Il aurait
fallu écrire "par
un pilote", même si de nombreux pilotes -une majorité- partagent le même avis.
Mais il ne fait pas bon parler dans l'aviation. Rappel
ici.
Quant à la loi du silence, imposée par la corporation des pilotes qui ferait tant peur...
Soyons sérieux. C'est aux pilotes que le silence est imposé. Le livre qui vient de sortir et dont
on parle ne laisse aucune place au doute (
ici et
là). Cela ressort aussi de nombreuses informations
diffusées en France par les médias. Il est vrai qu'on parle plutôt de ce qui se passe à l'étranger en la
matière, mais les choses sont peut-être ici en train de changer, comme le montre, entre autres,
l'émission de France 3 Alsace du samedi 29 avril.
Un seul pilote parle, en France, sur les accidents d'Airbus et
leurs causes, et ce malgré les enfermements qu'il a subis (dans des conditions qui, parfois,
en UMD psychiatrique,
répondaient à la définition de la torture), sa vie brisée et sa situation de SDF (1). Les pilotes
sont contraints au silence. Pourtant, ils n'avaient pas hésité à faire deux jours de grève peu après
le crash du Mont Sainte-Odile, à la demande du syndicat majoritaire, pour soutenir ce pilote qui parle.
Ce fut la seule grève spécifique aux pilotes d'Air France durant une période de dix ans.
Je ne sais plus qui avait coutume de dire qu'un mensonge, plus c'est gros
mieux ça passe. Et le plus gros, bien sûr, c'est d'inverser la réalité.
L'auteur de l'article du Point a retenu la leçon.
(1) Des amis ont décidé de me fournir les moyens matériels d'intervenir au moment où s'ouvre
le procès à Colmar.