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Crash de l'Airbus A320 à Perpignan
Les ordinateurs en folie
- mis en ligne le 1er mars 2009 -




Les évènements ci-dessous sont décrits en pages 21 à 26 du rapport (pdf) du BEA.
Ceux qui n'ont pas compris que les ordinateurs des Airbus posent problème sont des aveugles.
Ceux qui n'ont pas compris que la justice est aux ordres d'Airbus sont tout aussi aveugles : rappel.

De : norbert jacquet <norbertjacquet@yahoo.fr>
À : com@bea-fr.org; dsl@soulezlariviere.com
Cc : patrick.gandil@aviation-civile.gouv.fr; perrine.duglet@aviation-civile.gouv.fr; florence.legrin@aviation-civile.gouv.fr; info@easa.europa.eu
Envoyé le : Dimanche, 1 Mars 2009, 8h56mn 00s
Objet : Crash Airbus à Perpignan

Courriel à Paul-Louis Arslanian, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (France) et à son avocat Daniel Soulez-Larivière
 
Copie au Directeur général de l'aviation civile (France) et à M. Patrick Goudou, Directeur exécutif de l'European aviation safety agency
 
 
Monsieur le Directeur,
 
Dans un rapport d'étape sur l'accident de Perpignan, publié le 24 février, vous avez émis des recommandations, notamment sur l'organisation de certains essais hors ligne et sur l'altitude de tels essais, laissant entendre que les causes de l'accident seraient à rechercher dans ces voies. Il semble toutefois que ces évènements ne pourraient être cités que comme facteurs contributifs, ce qui, en outre, reste encore à démontrer.
 
Une analyse rapide de ce rapport semble montrer, comme cause principale, un problème avec les ordinateurs de commandes de vol et des moteurs, qui dialoguent entre eux et qui amènent à des situations surprenantes, sans que l'équipage puisse reprendre le contrôle du vol. Pendant une minute, ce qui, techniquement, dans une telle situation, est exceptionnellement long, l'équipage s'est battu contre des ordinateurs incontrôlables. L'avion est tout de même revenu à une situation normale pendant quelques secondes (altitude 2300 pieds, inclinaison nulle, assiette 7°, vitesse normale de 138 noeuds, poussée normale, commandes de vol au neutre), puis il a de nouveau échappé au contrôle de l'équipage, amplifiant ses sorties incontrôlables du domaine normal de vol, situation qui a perduré jusqu'au choc avec l'eau.
 
La stabilisation qui est intervenue à 2300 pieds et le constat supplémentaire d'une reprise ultérieure de 1600 pieds en hauteur, l'avion remontant à 3800 pieds, montrent que le choix de l'altitude d'initialisation du test (3000 pieds) n'a pas eu de conséquen-ces et que, en tout état de cause, il ne peut masquer les faits constatés s'agissant des systèmes de contrôle du vol par l'équipage.
 
Ces problèmes ne sont pas nouveaux. Au lancement de l'Airbus A 320 et de la "nouvelle technologie Airbus", que Boeing refuse ouvertement de suivre (1), le surnom de cet avion était Rantanplan. Il semble que rien ne change après de nombreux incidents et accidents qui ont pour origine la mauvaise conception de ces systèmes.
 
On note que, dans le rapport, aucune indication n'apparaît sur les éventuelles actions du copilote (les paramètres de position de son manche manquent), alors que l'absence de couplage des manches a souvent été dénoncée comme une erreur de conception (Boeing refuse de suivre Airbus sur ce point). Il manque aussi les extraits des enregistrements sonores (CVR) nécessaires à la préhension des faits. Quelles ont été les réactions de l'équipage aux comportements de l'avion ? Quels ont été les dialogues ?
 
Le BEA écarte sans raison l'enchaînement des évènements qui ont provoqué l'accident et ne livre pas des éléments suffisants. Il cache même des informations, alors que le fonctionnement des ordinateurs et la conception des systèmes sont à l'évidence en cause. Il faut bien voir qu'après quinze secondes de vol incontrôlable l'équipage a réussi à reprendre le dessus (au temps 15 h 45 min 20 s), mais que la machine lui échappe à nouveau, amplifiant ses sorties incontrôlables pendant quarante-cinq secondes supplémentaires, jusqu'au choc avec l'eau.
 
Dans ces circonstances, laisser entendre que la cause de l'accident serait une mauvaise organisation du test et une altitude trop basse d'initialisation de celui-ci est malhonnête. N'aurait-il pas mieux valu recommander au constructeur de s'interroger sur certaines particularités de conception de ses avions ?
 
Je vous rappelle que vous avez engagé un procès contre moi, toujours en cours. D'autres procès en diffamation ont précédé, ayant les mêmes causes. A l'exception du premier, où j'ai été associé à Michel Asseline qui s'est contenté de brasser de l'air pour masquer les arguments que je développais, j'ai gagné les autres, malgré le peu d'entrain de l'institution judiciaire à faire de la peine à Airbus, sur ordre du pouvoir socialiste de l'époque. Même le ministre Mermaz a préféré ne pas insister au moment de la parution de mon livre. Tous les documents utiles sont sur mon site Web. Vous les connaissez parfaitement. Il en est de même, surtout, de votre avocat, Me Soulez-Larivière.
 
Salutations distinguées,
 
 
 
(1) Je vous invite à lire, ou relire, attentivement ceci : http://airbus.20minutes-blogs.fr/archive/2008/07/16/airbus-eads-france-si-tu-savais.html



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